Ecrit par Yann, praticien Reiki.
En tant que
pratiquant de zazen, vous avez certainement entendu parler au moins
une fois de Reiki,
cette méthode de soin énergétique par imposition des mains
redécouverte à la
fin du XIXe siècle au Japon par le prêtre bouddhiste Mikao Usui.
Pas étonnant, car
Zen et Reiki s’enracinent tous deux dans la tradition du
bouddhisme japonais.
Mais au-delà de cette parenté commune, quels
rapprochements
concrets peut-on faire entre ces deux pratiques ?
Personnellement,
j’observe plusieurs points qui tendent à lier Zen et Reiki. Tout
d’abord, à
l’instar du Zen, le Reiki considère l’être dans sa globalité.
Il vise à favoriser
la guérison à tous
les niveaux : en calmant les tensions et douleurs physiques, en
apaisant le mental
(flux des pensées) voire en aidant au déploiement de la
conscience
spirituelle. On dit généralement qu’il s’agit d’une méthode
de soin
holistique.
Attention : elle ne remplace pas un soin médical, mais intervient
seulement en
complément de celui-ci.
Le Reiki est
également une voie qui relie le praticien à sa propre intériorité.
Or ceci
n’est pas sans
évoquer la phrase de Maître Deshimaru (in « La pratique du Zen) :
« la nature divine,
c’est en vous qu’elle existe, et que vous la découvrez ».
Autrement
dit, le guérisseur
est en nous, il suffit de l’y chercher !
Lors d’un soin, le
praticien Reiki se met dans un état de conscience qui proche de
celui de Zazen. En
effet, le Reiki consiste, comme son nom l’indique (Rei : universel,
Ki : énergie), à
capter l’énergie universelle et à la restituer par les mains à
la
personne qui reçoit
le soin. En clair, le praticien n’est qu’un tuyau, et pour qu’un
tuyau laisse passer
ce qui le traverse, il doit présenter le moins d’ostacles
possible.
Ici, les obstacles
peuvent être les pensées, les peurs, les doutes… Un mental calme
permet donc au
praticien de se situer davantage dans l’être que dans le faire,
d’être
bien conscient qu’il
est là pour laisser passer le Reiki et rien d’autre. On le voit
bien,
en aucun cas les
manifestations intempestives de l’ego (ruminations, orgueil…)
n’ont
leur place ici.
Pour être un canal
efficace, le praticien reiki doit également adopter une bonne
posture laissant
circuler l’énergie librement. Il doit agir, comme en Zazen, dans
le
silence et
l’immobilité. Bien entendu, ce silence et cette immobilité sont
ici relatifs, car
des déplacements
sont nécessaires pour effectuer le soin et des échanges verbaux
possibles avec la
personne qui reçoit.
Par ailleurs,
préalablement au soin, le praticien doit se mettre en lien avec le
cosmos,
en vue de
s’harmoniser avec les énergies de l’univers. En cela, il rejoint
le méditant
Zen qui, par
l’assise silencieuse, tend également à « devenir la montagne, la
fleur,
l’eau, le nuage ».
Je conclurai cette
courte réflexion sur un dernier point commun : Zen et Reiki sont
résolument des
voies simples. On peut les résumer en quelques phrases, si ce n’est
en quelques mots.
Mais cela ne signifie pas pour autant qu’elles soient faciles !
Elles
requièrent toutes
deux une longue pratique (bien plus que de la théorie), mais, au
bout du chemin, une
lumière brille et ne s’éteint jamais.
Pour contacter Yann: 06 85 75 42 95
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